Date de parution : Mai 2024
Diffuseur : Omy Camis Audio
Voilà un dac que j’attendais depuis très, trop longtemps.
Un engin « abordable » conçu par notre très cher ami Lukasz Fikus,
l’enfant terrible de la conversion. Celui qui a inventé le terme « Lampizer ou lampizator » auquel il a donné le nom de sa marque.
Nous avons tous, ou presque, lu ses comptes rendus d’analyses de différentes platines cd ou dac qu’il étripait pour procéder à l’ablation de certains composants, souvent des opam et des puces de réechantillonnage pour les remplacer par une diversité de lampes suspectes de l’ignare que j’étais et que, malheureusement,je démeure.
J’ai beaucoup appris en lisant ses analyses car la langue de bois… pas son truc.
Fezz Audio Equinox Dac ! Lukasz l’a imaginé ; Fezz Audio l’a fait ! « C’est ça que c’est bon ! » Comme dirait tout polonais qui se respecterait.
Merci les gars !
Encore une fois, je crois que je pourrais m’arrêter là. Mais ce serait dommage car j’ai envie de me faire plaisir.
Échange de bons procédés ! Donnant donnant !
Encore faudra-t-il que je trouve mes mots pour faire honneur à cette pépite.
Premièrement car ce Fezz Audio Equinox dac est d’une qualité sonore absolument, absolument remarquable.
Deuxièmement du fait que le DAC Fezz Audio Equinox respire l’intelligence, l’expérience et, tout simplement, une maîtrise du sujet qui remet la concurrence à une place qu’elle mérite amplement à force de « foutage de gueule ».
Voilà ; c’est écrit !
Non, la hifi n’est pas finie. Tout le contraire. L’amateur de musique ne va pas s’arrêter de s’en abreuver quoi qu’il arrive et jusqu’à son dernier soupir.
Et je vous le dis d’amblée, c’est un dac que nous allons vendre et proposer à notre clientèle, Cédric de SON HD SALON PRIVÉ à Paris et moi-même.
Certainement également à Toulouse avec Didier de l’Auditorium Vieille Toulouse..
Fezz Audio Equinox dac, un engin qui suinte l’intelligence. Car l’on n’a pas cherché ici à suivre le mouvement perpétuel des puces à la mode qui coûtent un bras et que l’on trouve à foison sur tout un tas de chinoiseries vendues à perte.
Une nouvelle version de la puce sort, un nouveau dac est sur votre table. Perso, depuis que l’on a décidé de fabriquer des puces Delta Sigma décodant le format PCM tout autant que le DSD, je n’ai pas entendu de dac embarquant ces puces qui m’ait « transporté » sur la restitution PCM et sur du 16/44 en particulier. J’aimais beaucoup les AKM de la série 43 mais de tout ce que j’ai écouté avec la série 44, rien ne m’a convaincu.
Fezz Audio, avec l’Equinox a pris le parti de se diriger vers une puce se limitant au PCM ayant fait ses preuves. Une seule suffit.
Désolé pour les amateurs de DSD. C’est le prix à payer. Une lampe au lieu de deux et d’accès facile et très abordable de la série ECC82. Une Electro Harmonix black que l’on trouve en vente au public dans les alentours des 17€. Libre au client de la remplacer ultérieurement par une NOS de meilleure qualité, ou pas. Toujours est-il que le travail est fait en amont, gentillesse de « Môsiô » Fikus.
Un boitier minimaliste mais robuste et élégant. Pas d’écran, pas de petites lumières partout vous indiquant tout un tas de données justifiées ou pas mais qui se retrouveront dans la note finale. Pas de choix de filtres, pas de suréchantillonnage à la chantilly (dieu te bénisse Lukasz). Entrées limitées à l’USB et au spdiff, deux toslink et une coaxiale. Voilà tout !
Le trésor, l’évolution ? C’est à l’intérieur que ça se passe en incarnant une bonne trentaine d’années de lutte acharnée pour faire sonner le numérique. Faut arrêter de nous faire croire que l’évolution en hifi se fait en multipliant les fonctions dans un même engin ; Ampli, préampli, dac, lecteur réseau, ampli casque, correction acoustique, grille-pain, machine à café, écran tv 8k et l’on n’a pas fini de nous étonner tellement que c’est bon le tout en un au format poche.
Ce Fezz Audio Equinox dac ne fait pas dans l’ULTRA ! Si vous cherchez les sensations fortes, celles qui vous cueillent à la première écoute et qui vous assomment au bout d’une semaine, Monsieur Equinox, c’est pas ça.
En revanche, tout est là. Rien ne manque au rdv !
Vous l’écoutez et vous vous dites : « Mais… »
Un peu dans les style du très apprécié PS Audio DirecStream mais avec la touche Lampizator. C’est-à-dire avec ce je ne sais quoi de vitalité et d’expressivité. La patte Lampizator est bien présente. De par sa fougue, je retrouve l’identité des deux dac Lampizator que j’avais déjà testés. Or, ici, cette rage est mieux maîtrisée. La magie dans le médium est bien présente mais le timbrage est moins approximatif et le bas, puissant, articulé et très présent, réussit la prouesse de ne pas venir ternir ni le médium ni le haut malgré sa carrure imposante. Ce même bas est également plus précis avec un surplus de détail et de fruité. C’est très vivant, naturel, incroyablement intégré et équilibré.
Il m’est impossible de décortiquer son rendu plan par plan. Il ne surprend pas par le niveau de détail mais les détails sont bien présents. Pas plus que par ses superbes nuances qui sont si naturelles qu’elles ne viennent pas non plus se démarquer d’elles-mêmes. Le message est articulé de haut en bas mais, de nouveau, il ne s’impose pas sur le reste.
Le médium est superbe avec des voix et des instruments naturels. Or, comme le reste, il ne crée aucun tort par rapport aux autres compartiments.
La scène du Fezz Audio Equinox DAC est normale en largeur, en hauteur, en profondeur et en précision.
Que voulez-vous que je vous dise ?
Autre dinguerie ! La matière et le poids sur les notes sans que cela génère de la lourdeur ou une quelconque sensation de lenteur. C’est juste naturel.
Je suis là, j’écoute pendant que j’écris et je me dis que je ferais bien de laisser tomber et aller me laisser bercer comme un bébé béat.
Dit en gaulois ; Tous les compartiments du rendu sonore sont si bien intégrés entre-eux qu’aucun ne vient s’imposer de lui-même ou vous surprendre en se démarquant du reste. En revanche, il suffit de vous pencher sur n’importe lequel pour comprendre qu’il est bien à sa place et de merveilleuse façon.
C’est franchement déconcertant !
J’aimerais vous conter ce qui lui fait défaut par rapport aux très grands que j’ai pu écouter. Mais, dites-moi, de quels très grands parlerions-nous ?
C’est un dac à la polyvalence surnaturelle et réussir un tel pari avec des puces Delta Sigma ? Oui, c’est surnaturel !
Je ne suis pas très enclin à parler de son prix car parler de son RQP serait réductif par rapport à tout ce qu’il offre. J’ai beaucoup de mal à imaginer ce que pourrait coûter l’engin en ne se basant que sur son rendu car malgré tous mes tests de dac, je n’ai pas de références pour un tel produit fabriqué et conçu en Europe.
J’ai testé, ici, chez-moi, de très bons dacs chinois, faut le dire mais pas trop tout de même. Des Holo, Denafrips, Gustard, Audio GD, etc. et autres etc.
Or, outre leurs différences avérées, ils avaient tous un côté charmeur à un endroit ou à un autre et un déséquilibre à la fin. Trop détaillé, trop dynamique, trop charmeur, trop articulé. Enfin, la caricature n’était jamais trop loin et la fatigue, voire l’agacement qui va avec ne se faisant jamais trop attendre.
Que ce soit clair au cas où un certain doute risquerait de s’installer,
ce Fezz Audio Equinox dac si bon soit-il, n’est pas un charmeur de cobras royaux.
Quels que soient ses attouts, l’Equinox DAC de Fezz Audio n’est évidemment pas pour tout audiophile. C’est l’antithèse de la mode actuelle mais je ne serais pas étonné qu’il marque une nouvelle façon de concevoir de la hifi. En tout cas, pour les marques occidentales qui voudront se concentrer sur leur expérience et savoir-faire en concevant des produits basés sur la qualité du son et non sur une foison de fonctions qui n’apportent rien au rendu final, se confrontant ainsi à une production asiatique qui mettra un point d’honneur à les enterrer propre en ordre. Ils vont se gêner !
La technologie pour la technologie aussi. Systèmes de conversion de dernière génération qui convertissent les convertis en convertisseurs.
Arriveront-ils à également convertir nos oreilles à force technologie ? J’ai l’impression que depuis quelques années déjà et cela va en s’accélérant, les concepteurs venus des pays de l’Est européen sont en train de revigorer le monde de la hifi avec des recettes bien senties et assises sur le bon sens, la qualité d’ingrédients ayant fait leur preuves technologie de pointe ou pas. Les pieds sur terre quoi ! Car autant que je sache, l’oreille humaine est encore humaine.
Des taux d’échantillonnage à plus de 1000 kHz, bientôt un million de kHz… On n’arrête pas le progrès !
Côté pratique, c’est un dac.
Un interrupteur d’allumage placé en dessous du boitier juste à gauche de la mollette de sélection d’entrées. Connaissant Lukasz, j’imagine qu’il l’a placé là car c’était l’endroit le plus approprié par rapport au schéma du trajet.
Sur la plaque frontale ; une mollette de sélection d’entrées. Et c’est tout. Perso, j’adore mais je sais que beaucoup d’audiophiles auraient
apprécié un jeu de diodes indiquant le type de format lu.
Sur la plaque arrière, une entrée USB, une coaxiale et deux toslink.
Deux sorties RCA, pas de sorties XLR.
Une prise secteur avec compartiment pour remplacement de fusible.
Et assez rare, un interrupteur de mise à la terre qui n’a produit aucune différence sur mon système.
Sur le dessus du boitier, un compartiment facilitant le remplacement
de la lampe sans avoir à ouvrir le boitier. Il suffit de faire coulisser sur la gauche la plaque en cristal qui le protège. C’est très judicieux et bien plus intéressant de mon point de vue pour tuner le rendu que tous ces filtres numériques à foison. Pas de suréchantillonage. Très vite, cette épuration de fonctions se révèle être une bénédiction à l’usage. Vous l’allumez et hop.
Je l’ai utilisé sur son entrée coaxiale et sur l’USB. Je partais d’un lecteur réseau Auralic Aries G1 en wifi. C’est compliqué de dire sur quelle entrée l’Equinox est meilleur car cela dépend de la source et des câbles utilisés.
Par exemple, en coaxial j’utilise un vieux câble Magnant SE que ce dernier avait spécialement conçu pour Steve McCormak. C’est certainement l’un des meilleurs câbles coaxiaux jamais conçus. En USB j’ai utilisé l’Extraudio USB One.
Les différences sont minimes, le Magnant amenant un peu plus de matière et l’USB un poil plus de scène et d’aération.
Finalement, j’en profite pour remercier l’équipe de Quai du Son qui nous a le plus simplement du monde envoyé le dac pour test afin que nous puissions juger de ses qualités et d’une possible collaboration pour la vente.
Je remercie aussi Fezz Audio et mon admiré Lukasz Fikus pour ce surprenant et non moins incroyable tour de main. Bravo les gars !
Je précise tout de même que j’ai le très grand malheur de ne pas connaître Monsieur Lukasz Fikus, de ne jamais l’avoir rencontré ni n’avoir jamais entretenu la moindre conversation avec lui de quelque façon que ce soit. Pas plus que l’équipe de Fezz Audio ni du Quai du Son car ces derniers sont en relation avec Cédric de Son HD Salon Privé à Paris.
Ce que je raconte ici n’est que le fruit de mes propres appréciations, voire élucubrations si elles devaient être totalement ou approximativement à côté de la plaque par rapport aux vues des concepteurs de l’engin.
Et je m’en excuse d’avance si tel devait être le cas.
Alors, vous l’aurez compris, je pourrais continuer à écrire sans limites et partir sur je ne sais quels sentiers sinueux faits de lourdeurs, si ce n’est déjà le cas et de redondances. Je mets donc un terme ici à ce déluge dithyrambique pour le bien de tous.
Matériel utilisé pour le test :
Ampli, préampli : Extraudio X800 mk2
Lecteur Réseau : Auralic Aries G1.
Conditionneur Réseau et barrete :
Flitre courant Henrix, barrette Henrix Ultimate.
Enceintes : Revival Audio Atlante 5.
Câbles RCA : Extraudio RCA Two.
Câble HP : Extraudio Speaker Two.
Câble Coaxial : Magnant SE.
Câble USB : Extraudio USB One.
Ma conclusion : Est-ce bien nécessair ?
Catégorie : Un ???? faisant de la MUSIQUE et de L’EXCELLENT SON.