BANC D’ESSAI

The AUDIOPHILE MAN

 

 

TEST EXTRAUDIO X250

 

Date de parution : Juin 2020

Diffuseur : The Audiophile Man

Pays : Royaume Uni

Objet du test : Amplificateur Intégré X250 T (Transistors)

Chroniqueur : Paur Rigby

TRADUCTION PARTIELLE :

« The resultant sound was rather lovely, actually. Yes, compared to more expensive amplifier set ups, the upper mids didn’t range as far. The dynamic reach didn’t push to the nth degree but look, I’m being churlish here by comparing this box to amplifier set ups almost double the price.

The fact that I’m tempted to even do that, though, says a lot for this amplifier design. The fact, that I’m not even looking at direct competition, the fact that I’m getting into nit-picking territory here with amplifiers thousands of pounds more expensive than the X250.

The fact is that this is a beautiful sounding amplifier and no mistake.»

Le son qui en est résulté était assez beau, en fait. Oui, comparé à certains amplificateurs plus coûteux, le haut-moyen n’allait pas aussi loin. La dynamique ne poussait pas jusqu’aux derniers degrés. Or, dites-vous qu’en comparant cet engin à des systèmes à environ le double de son prix, je ne suis pas raisonnable.

Le fait que je sois tenté de le faire malgré tout en dit beaucoup en faveur de la conception de cet amplificateur. Le fait que je ne lui cherche pas de compétiteur direct, le fait que je commence à devenir tatillon avec des amplificateurs plusieurs milliers de livres plus chers que ce X250.

Le fait est que c’est, sans erreur, un amplificateur au beau son.

« What really grabs you, what really stands out, is the midrange and the low noise floor that allows a gamut of detail to issue forth. In fact, I mentioned more expensive amplifier models above? Well, even products that live within that stratosphere struggle to match the sublime nature of the midrange from the X250. »

Ce qui est franchement impressionnant, ce qui sort de la norme, c’est le médium et son faible bruit qui permet à toute une gamme de détails d’émerger. En fait, j’ai mentionné des modèles d’amplificateur plus coûteux ci-dessus? Eh bien, même de tels produits lévitant dans cette stratosphère de prix se battent pour atteindre la nature sublime du médium proposé par ce X250.

« There’s a gentle, quite shy, introverted synth line that insinuates itself into the early part of this track and it sounds very nice on top quality amplifiers, as you’d expect. Via the X250 though, this synth line adds a bunch of extra textures and nuanced information that made my head turn to its resident right channel. Eyebrows were raised, let me tell you. »

Il y a une ligne de synthé douce, plutôt timide et introvertie qui s’insinue dans la première partie de ce morceau et qui est très agréable sur des amplificateurs au-dessus du lot, comme il est normal de s’y attendre. Cependant, avec ce X250, cette ligne de synthé est accompagnée de tout un tas de textures supplémentaires et de nuances qui m’ont fait tourner la tête vers la droite où se trouvait le nouveau résident, mes soucis en émoi. Laissez-moi vous le dire.

« There’s a neutrality and balanced presentation from the X250 that is just a relief to hear. I’ve heard a fair few high-end amplifiers in the past that promise so much, tempt

you with outstanding aesthetics and feature sets then hit you over thread with a crowbar made from harsh, solid-state sonics that have you running for the ear plugs and a stiff drink. Not here. The X250 eased itself into the listening room. »

Il y a une présentation neutre et équilibrée chez ce X250 qu’il en résulte un soulagement de l’entendre.

J’ai dans mon expérience écouté tout un tas d’amplificateurs haut de gamme qui vous attirent avec un tas de promesses, à l’esthétique plus qu’engageante et aux fonctionnalités sans fin pour, à l’écoute, me cueillir avec un pied de biche sur le crâne et où il m’a fallu aller chercher des bouche oreille et un bon verre de gnôle pour encaisser l’écoute.

« That’s what the X250 is, the Victorian gentleman of hi-fi. It beguiles the ear. It captivates and enchants. As that Victorian lady really cannot refuse such an offer, neither can your attention be diverted from the cultured and even-toned presentation of the X250. »

C’est ce qu’est ce X250 ; le gentleman victorien de la hifi. Séduisant, captivant et enchantant votre oreille comme si vous étiez une dame victorienne ne pouvant franchement résister à une telle offre, totalement captivée et sans possibilité de vous détourner de la présentation cultivée et uniforme de ce X250.

« All sonic frequencies are disciplined, bass is firm yet never accentuates and adds a nicely weighty twang to electric guitars, midrange is open and detailed, the treble is feather light and the noise floor is pushed, way down. »

Toutes les fréquences sonores sont disciplinées, la partie basse est ferme mais ne prend jamais le dessus sur le reste tout en ajoutant du poids aux guitares électriques, le médium est ouvert et détaillé, le haut est léger comme une plume et le bruit de fond est poussé sous le plancher.

« Instead, I was impressed by the complexity of the guitar and the weighty resonance exhibited by the body of the thing, the accuracy and personality around that midrange and the focus in the treble. I also liked how the frequencies integrated with each other. There was an easy flow to this music, as if the whole thing was interlocked, meshed together, each frequency being part of a team instead of desperately trying to be that star of the show. »

Au lieu de cela, j’ai été impressionné par la complexité de la guitare et le poids de la résonnance exhibée par le corps de cette dernière, la précision et la personnalité dans le médium et la focalisation des aigus. J’ai aussi aimé la façon dont les fréquences s’intégraient les unes aux autres. Il y avait une aisance dans la fluidité, comme si tout était imbriqué, chaque fréquence faisant partie d’un tout plutôt que d’essayer désespérément d’être la star du Show.

Remarques d’Omy Camis Audio : (Importateur France)

Encore un banc d’essai en provenance de chez nos amis anglais.

Comme il est difficile de transcrire par des mots, qui plus est écrits, ce que seuls nos sens et nos oreilles en particulier, ne peuvent que percevoir.

Mais les bancs d’essai se suivent et se ressemblent. Ou pas !

Par exemple, là où Joël Chevassus avait trouvé que le X250 était une merveille d’ergonomie, Paul Rigby, le chroniqueur de ce banc, nous déclare de son côté franchement le contraire.

Peut-être que pour les clients britanniques Extraudio devrait inverser les potentiomètres : le volume à gauche et le sélecteur de sources à droite.

Plaisanterie mise à part, tout est subjectif en hifi et certains choix ergonomiques tiennent parfois davantage des choix électroniques, voire d’obligations.

Pour donner un exemple, quelques clients nous ont fait la remarque du fusible qui aurait dû, comme c’est souvent le cas, être accessible depuis l’extérieur de l’appareil. J’ai transmis la très judicieuse remarque aux concepteurs de la marque mais ils m’ont répondu qu’en hifi ce qui est pratique n’est pas forcement bon pour le son et que l’emplacement du fusible avait été très minutieusement calculé sur le trajet du courant.

Autre exemple, les touches de la télécommande mériteraient d’être plus volumineuses mais elle perdrait à ce moment-là beaucoup de son élégance et ce choix n’apporterait rien au son.

C’est vrai aussi que lorsque l’on utilise cette dernière de façon brusque, le ressort qui sert d’antenne vivre et émettant un bruit de ferraille mais grâce à cette antenne la télécommande à une portée d’environ 80 mètres et n’est pas directionnelle. Du coup, l’on s’habitue très vite à la traiter avec douceur.

Deux touches supplémentaires pour sélectionner les entrées n’auraient pas été un luxe. Franchement, cela a été une sacrée prise de tête pour décider de les inclure ou pas. Une nouvelle fois, pour ne pas nuire à l’esthétique pure et minimaliste de la télécommande s’accordant à celle du reste des appareils, le choix a été fait de ne pas les inclure. En fait à l’utilisation, l’absence de ces touches ne se fait sentir que lorsque l’on teste différentes sources. Dans une utilisation normale, il est rare de changer de sources à tout va. Voilà pour la télécommande.

Pour le reste, Paul nous écrit de façon plutôt vague que certains amplificateurs font mieux que le X250 testé dans le haut médium et au niveau de la dynamique. Pour ensuite rajouter qu’il parle de bébés à facilement le double du prix de ce X250.

Le souci c’est que lorsque l’on parle du double du prix du X250, il s’agit de montants aux alentours des 16’000€ HT.

Ce n’est donc pas une info à prendre avec des pincettes. Il serait bien évidemment ridicule de penser que Paul ne sait plus compter ses sous. L’on pourrait aussi tomber dans l’idée qu’il ne sait pas trop où il va car, en effet, un client potentiel pour un appareil de 8’000€ n’ira certainement pas au-delà des 10’000€ si le produit devait franchement l’emballer. Alors, pourquoi comparer le X250 à des produits dans les environs des 16’000€. Simplement car c’est dans ces prix-là qu’il faudra taper pour avoir mieux et sur certains critères : le haut-médium et la dynamique. Pour ce qui est du médium proposé par le X250, Paul nous dit aussi que même à des prix stratosphériques, la lutte contre ce X250 sera fera avec de l’artillerie lourde.

Merci en tout cas à Paul pour sa franchise, pour son humour et sa perspicacité tout en ne se prenant pas au sérieux et ce, malgré le fait qu’il roule à gauche.

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